« Mandataire judiciaire, enregistré à la cour d’appel de Paris depuis 2003. Associé gérant dans une structure de mandataires judiciaires ayant une compétence nationale dans la conduite de mission de mandat ad hoc, conciliation, mandataire judiciaire et liquidateur. »
Mon rôle consiste à prendre en charge les difficultés d’une entreprise par un mandat confié par le tribunal. Nous intervenons dans le cadre de redressement judiciaire, liquidation, mandat ad hoc, etc.
Avez-vous mis en place le télétravail au sein de vos équipes? Si oui, quels outils de travail à distance utilisez-vous le plus fréquemment ?Nous avions déjà un système cloud nous permettant de télétravailler, la moitié de l’effectif a été mis au chômage partiel.
Heureusement, nous avions déjà mis en place une numérisation totale de notre activité, tous les documents entrants sont numérisés, 100% dématérialisés à la sortie.
Nos logiciels pour le télétravail sont Splashtop business, Citrix ainsi que des outils de visioconférence : essentiellement ZOOM et Teams.
Car c’est la seule façon pour nos bénéficiaires de service de prendre contact avec nous, en tant que mandataire judiciaire, nous avons un devoir d’information (dans le cadre de notre mission de service public).
Par conséquent, nous devons pouvoir être joignables pour traiter ces demandes . Nous devons également bien gérer le flux de ces demandes, car nous le faisons gratuitement et devons donc garder du temps pour traiter les projets nous rémunérant.
Gemarcur est l’un des logiciels métier le plus utilisé par notre profession.
Nous avons une obligation de nous servir d’un logiciel tel que celui-ci, car il est agréé par le ministère de la Justice.
Nous sommes, par ailleurs, intéressés par une possible intégration de 3CX mais ceci est encore à l’état de projet
La traçabilité des appels et la possibilité d’éditer des fiches de temps nous intéressent grandement.
Cela nous aiderait à mieux piloter la facturation de nos dossiers et nous permettrait de mieux analyser la rentabilité de nos dossiers (dans le cadre d’une comptabilité analytique).
Nous pourrions également mieux comptabiliser les dossiers en cours de production.
J’ai découvert 3CX par le Conseil national qui l’a intégré et rendu disponible à tous ses utilisateurs.
Nous utilisions déjà une solution VoIP mais n’en étions pas satisfaits.
Il m’a semblé naturel de passer sur 3CX, car je trouve l’interface simple , intuitive et la qualité de service satisfaisante.
3CX est un outil qui permet de gérer facilement sa téléphonie d’entreprise. Je trouve que l’interface web client est bien faite et que l’accès à l’application est un plus.
Cependant le manque de compatibilité de certains appareils est un frein, car si vos équipements actuels ne sont pas compatibles, il faudra en changer ce qui génère des coûts.
Le recours aux outils informatiques et aux télécommunications nous permet d’optimiser nos services en nous permettant de réaliser une réduction de nos coûts et de garantir à nos clients une bonne qualité de service.
Avez-vous mis en place des solutions pour sécuriser vos données et vos échanges data / voix (VPN ? Sécurisation des connexions, des postes, des échanges ? )Nous avons un VPN, nous n’avons pas encore décidé de mettre en place de couche de sécurité supplémentaire, car ces réflexions prennent du temps en raison de l’investissement élevé qu’elles représentent.
Quels conseils donneriez-vous à vos confrères en pleine transformation digitale ?C’est un vrai chantier, là où c’est compliqué, c’est que la taille des structures diffèrent : les études moyennes en France sont à 10 salariées, nous sommes une centaine donc ce qui s’applique pour notre structure ne s’applique pas forcément aux autres cabinets.
Cependant, nous remarquons que la numérisation de notre profession est retardée par tous les acteurs du système : les greffes sont en cours de digitalisation dans nos échanges, les échanges avec les institutions ne sont pas tous digitalisés, la loi n’est pas adaptée pour nos formalités juridiques, etc..
Je conseillerai avant tout la prudence, car le dosage est compliqué : il ne faut pas être ni en avance ni en retard.
Il ne faut pas manquer le « train de la digitalisation », et pour cela, il faut réfléchir par strates :