Depuis sa nouvelle nomination à la tête du gendarme des télécoms, Laure de La Raudière à vivement été critiqué, notamment par Xavier Niel qui lui reproche sa trop grande proximité avec Orange, en tant qu’ancienne employée. La directrice de l’ARCEP rétorque qu’elle sera à la hauteur de la neutralité exigée par son rôle et insiste sur sa capacité à pouvoir gérer efficacement les dossiers en cours de l’ARCEP grâce à son expertise de l’univers des télécoms et son expérience sur le terrain. En tant qu’ancienne député de l’Eure-et-Loire et qu’elle est donc au fait des réalités du terrain.
La nouvelle présidente de l’ARCEP profite pour mettre en avant les principaux enjeux de son mandat (de 6 ans), qui s’organisent autour de 3 points :
- Développement de la fibre : Laure de La Raudière n’a jamais caché son ambition pour le réseau fibrée français : « il faut la fibre partout, pour tous. Je ne dis pas qu’on peut le faire, là tout de suite, mais il faut construire le chemin pour atteindre cet objectif ». Cependant, elle estime que le marché de la fibre pour les professionnels n’est pas suffisamment concurrentiel. Il en résulte une fibre trop chère (prix trop élevés) et trop peu d’entreprises sont actuellement fibrée, à l’inverse du marché publique où les prix sont parmi les plus bas d’Europe.
- 4G et 5G : La présidente de l’ARCEP à enclenché la mise en place d’une étude sur la qualité du réseau 4G français. Elle souhaite également un affinement des cartes de couverture de l’ARCEP, afin que les usagers puissent « y voir clair sur la couverture, telle qu’elle est perçue sur le terrain ». La 5G étant disponible commercialement depuis peu, la présidente à déclaré que l’ARCEP soutiendra fortement le déploiement de cette nouvelle technologie.
- Télécoms et écologie : ’un des sujets brulant de la nouvelle présidente est l’impact écologique toujours grandissant des télécoms. L’ARCEP s’engage à diminuer l’emprunte carbone des réseaux télécoms en favorisant la mutualisation des réseaux dans les zones faiblement peuplées et l’arrêt du réseau cuivré la ou la fibre est déjà déployée.
Le planning de l’ARCEP pour les 6 prochaines années devrait donc s’organiser autour des ces trois points, un dossier à suivre lors des prochaines années.